La légende de Bliznitsa

Le mont Bliznitsa, comme toutes les montagnes des Carpates ukrainiennes, est glorifié dans de nombreuses chansons et contes pour enfant. Une des légendes les plus intéressantes porte sur ​​le nom du sommet. Les résidents ont donné le surnom de “jumeaux” aux trois pics, situés à proximité du site. Le plus haut d’entre eux s’appelle Bliznitsa (dans le dialecte local c’est le nom habituellement donné à l’un des jumeaux). Cela vient d’une légende populaire 

Contes 

D'où vient le feu dans le silex.

Voici comment le feu est entré dans la pierre. Le diable vint à Dieu et lui dit :
- Seigneur, quoi d'étonnant que les hommes vous obéissent et qu'ils vous adressent des prières, si vous les comblez de biens de toute espèce. Permettez moi de gouverner le monde pendant une huitaine de jours et vous verrez s'ils ne vous oublient pas!.
- Bien, dit le seigneur, gouverne donc!
Et le diable  se mit à la besogne. Tout ce qu'il put imaginer de pire, il le fit aux hommes. Mais cela ne lui réussissait pas, les hommes continuaient à adresser des prières ferventes au Créateur.
- Attendez, pensa le diable, si je vous prends le feu, vous serez bien obligé de vous incliner devant moi!
Il amassa en un tas tout ce qui était susceptible de brûler, l'alluma et se mit à marcher autour pour garder le feu et 
pour empêcher même celui qui aurait voulu y allumer sa pipe. Les homme se lamentèrent, se tordirent les mains de désespoir et prièrent Dieu de faire cesser cette calamité. Alors le bon Dieu appela saint Pierre et lui dit :
- Pierre, mon chéri, ne pourrais-tu pas voler un peu de feu au diable?
- Pourquoi pas, répondit Pierre, va pour voler, mais comment faire?
- O Pierre mon chéri, à quoi m'a servi de te créer chauve, à quoi m'a servi de te faire saint, si tu ne peux seulement pas tromper le diable? ... Va chez le maréchal-ferrant,  fais-toi une barre de fer et la fais rougir au feu du diable, ensuite, tout ce que tu auras touché avec portera du feu. Va mon ami, et ne tarde pas, car les hommes pleurent.
- Il n'y à rien à faire, dit Pierre; s'il faut aller j'y vais, et il s'en alla.
Après avoir fait une barre de fer, il arriva près du diable, lui dit bonjour et l'on causa. Pierre remua de temps en temps le feu avec sa barre, comme s'il voulait aider le diable. Ensuite, comme s'oubliant dans la causerie, il enfonça dans le bûcher le bout de sa barre pour la faire rougir. Quand il vit que le fer avait déjà blanchi, il dit :
- Eh bien, au revoir, compère, il est temps que je parte.
- Au revoir dit le diable, bon voyage. Mais tiens donc, avec quoi as-tu-sali le bout de ton bâton? 
Pierre se voyant mis dans le pétrin ne sut que répondre et prit la fuite. Le Diable, devinant  la vérité, se mit à sa poursuite. Il était déjà bien près de l'attraper quand Dieu, voyant saint Pierre en haut du ciel et craignant que le fer ne refroidit, lui cria:
- Frappe vite la pierre!
Il fit ce qui lui était ordonné et depuis lors le feu y est resté. Voila pourquoi, quand on frappe la pierre avec du fer, le feu en jaillit.

Conte provenant d'Ostropol, dans le district de Novohrad-Volynsk.  communiqués  à la revue "Tradition populaire" par  Mme A Wereszczynska originaire de Volynie. In "Revue de tradition populaire 1895, n°1