Sava Savanović

Sava Savanović est l’un des plus célèbres vampires dans le folklore serbe. On dit de Sava Savanović qu’il a vécu dans un ancien moulin à eau sur la rivière Rogacica, dans le village de Zarožje dans la municipalité de Bajina Basta. On dit aussi qu’il a tué et bu le sang de meuniers qui venait moudre leur grain. Bien qu’il est généralement accepté que Sava fut le premier vampire serbe, quelques voix s’élèvent pour dire que son origine dans le folklore serbe est plus vieille et a été falisfiée par Petar Blagojević de Veliko Gradiste, décédé en 1724

CONTES

Pourquoi les serbes sont pauvres.

Entre tous les peuples slaves, les Serbes se distinguent par leur flegme et la lenteur de leur esprit. Un de leurs contes populaires raille plaisamment cet excès de sagesse, qui est dans bien des circonstances un véritable défaut.
Quand le nations se partagèrent le monde, elles se rassemblèrent toute au centre de l'univers, le partagèrent en lots et les tirèrent au sort. Mais quelques-unes refusèrent de tirer au sort et préférèrent se partager les choses à l'amiable.

- Nous, dirent les Latins, nous voulons la sagesse.
- Nous, dirent les Anglais, la mer.
- Nous, dirent les Turcs, nous voulons la terre.
- Nous dirent les Français, nous voulons l'argent et la guerre.
- Nous dirent les Russes, nous voulons les montagnes et les mines 
- Et vous, Serbes, que voulez vous?
- Ah! dame, nous réfléchissons.

Et aujourd'hui, ils n'ont pas encore fini de réfléchir; mais il y a longtemps que les peuples ont emporté leurs lots.

In "Magazin  pittoresque" 1877 p 395

Une Légendes Serbe sur les moustiques.

Goloubats n'est pas moins célèbre par ses moustiques que par ses souvenirs historiques. Dans le flanc des rochers qui l'entourent s'enfonce une grotte humide et malsaine qui sert d'abri à ces insectes dangereux. Une tradition peu scientifique veut qu'ils en soient originaires. La tête d'un dragon tué par Saint-Georges aurait été jetée dans la caverne, et de ses chairs putréfiées seraient nés les perfides animalcules... Ces moustiques se multiplient dans des proportions effroyables et étendent au loin leurs ravages.

In Mélusine TII 1884 - 1885. P22