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LITTÉRATURE ORALE FINLANDAISE
Les chercheurs n'ont pas trouvé de conte qui soit purement du sol finnois. Mais il va de soi que les versions racontées sur le sol finlandais ont adopté des traits locaux et assumé les formes les plus compréhensibles pour un auditeur finlandais. Par contre, la Finlande constitue un terrain particulièrement intéressant pour les contes, car sur le sol finlandais se heurtent, d'une part, le folklore oral occidental-scandinave et, de l'autre le folklore d'origine byzantine et slave. La différence d'origine se manifeste surtout dans le traitement de quelques motifs, tels l'importance des rôles masculins ou féminins, le comportement du héros ou de l'héroïne, etc... La recherche des contes en Finlande est à la fois récente et ancienne. Portés par l'essor national, quelques pionniers de la culture finlandaise, par exemple, C.A. Gottlund et A.J. Arwidsson, avaient collectés des contes à partir des années 1810, mais c'et seulement en 1883, à l'initiative d'Elias Lönnrot, qu'on a commencé une collecte méthodique. Suivant l'exemple inspiré par le romantisme national d'autres pays, quelques membres de la Société de Littérature Finnoise, centre de recherche national, ont exprimé en 1844 le voeu de voir publier des recueils de contes finnois. La première collection, celle de Eero Salmelainen (Pseudonyme de Erik Rudbeck) a vu le jour en 1852. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1857, qui fut rejetée à cause de nombreux plagiats, fut la première tentative d'utilisation des contes comme base d'une recherche scientifique. Le véritable ouvrage pionnier dans ce domaine finlandais de la recherche fut le recueil de Kaarle Krohn, publié en 2 volumes en 1886 et 1893.
Le premier tome comprenait les contes d'animaux, le second les contes dit royaux. Une publication scientifique d cette espèce, qui présentait 2-3 versions complètes de chaque conte, fut à l'époque unique dans le monde entier. Malgré les critères scientifiques imposé par le travail, les contes en dialectes furent présentés en langue littéraire et Krohn lui-même y apporta quelques ajouts et modifications. Son souci particulier fut de n'admettre aucune parole indécente ou grossière. Antti Aarne's, qui publia en 1908 sa thèse de doctorat (Vergleichende/ Märchenforschungen) adopta la même méthode historico-géographique que Krohn. La thèse de Aarne's n'a pas eu de loin pour les recherches ultérieures la même importance que la typologie des contes issue de sa main et complétée plus tard par Stith Thomson.
Représentant de la même génération que Aarne's fut Oskar Hackman, dont la thèse traite du mythe de Polyphème. Après la thèse de Martti Haavio.
.. A suivre.
Le Folk-Lore en Finlande.
La mythologie et le folklore de la Finlande si riches et si importants ne sont guère encore justement appréciés dans le monde savant. Je sais bien que la cause de cet état de chose ne doit être cherchée que dans le manque de publications dans d'autres langues européennes. Mr Léouzon-le-Duc a bien en 1845 déjà traduit en français la première édition de l'épopée finnoise Kalevala, en y ajoutant une large étude sur l'histoire primitive, la mythologie et la poésie épique de la Finlande; mais trois ans plus tard, Loennrot a publié la seconde et définitive édition de l'épopée, qui renferme 22800 vers, pendant que la première n'en a que 12100. En outre le traducteur français ne pouvait, pour son étude, profiter de l'excellent ouvrage de Castren sur la mythologie finnoise, ouvrage qui ne parut que plusieurs années plus tard (1853). Ces circonstances, aussi bien que les riches collections qui ont été faites durant les dernières trente années, montrent bien que le livre de M Léouzon-le-Duc, pour lequel nous nous sentirons toujours profondément reconnaissant, ne peut plus suffire pour l'étude du folk -lore finnois. Il y a peu, d'autres ouvrages traitant de cette matière et écrits en français. Je ne connais que quelques études dans les publications de l'Académie de Saint-Pétersbourg et une savante étude sur la Magie chez les finnois par M.E Beauvois dans la Revue de l'Histoire des Religions. (1881).
M. Schiefner a traduit (1852) en allemand l'édition définitive de Kalevala aussi bien que la mythologie finnoise de Castren. Ces deux ouvrages, sans parler des plus anciens, ont été jusqu'ici presque uniques ressources pour les savants désireux de connaître la poésie et la mythologie finnoise.
Toutes ces publications (outre l'étude de M. Beauvois) ont été inspirées par l'enthousiasme avec lequel on a salué, non seulement chez nous, mais aussi à l'étranger, la découverte de la poésie épique finnoise, faite par Loennrot. Puis, après la mort de Castren, il s'est fait dans cette question, un calme décourageant, qui, après avoir duré une vingtaine d'années, a commencé à se dissiper chez nous, et nous espérons que les étrangers dirigeront eux aussi leur attention vers le folk- lore finnois.
Il y a une dizaine d'années que la Société de littérature finnoise, qui fait paraître toutes les vastes publications de poésie populaire, rédigées par Loennrot, à recommencé à envoyer des folkloristes dans toutes les contrées du pays où des habitants n'ont pas encore oubliés leurs chants anciens ni abandonné les croyances de leurs ancêtres. A suivre.
Ukko signifie vieil homme. Le personnage légendaire était un dieu du ciel, de la météo et des moissons. Il était également le dieu le plus important dans la mythologie finlandaise et le mot finlandais pour le tonnerre, “Ukkonen” est dérivé de son nom. L’arme de Ukko était un marteau, une hache ou une épée, par lequel il pouvait frapper la foudre. Une histoire raconte, que, lors d’un accouplement avec sa femme Akka (“vieille femme”), Ukko produisit un orage. Des variantes raconte aussi qu’il crée des orages en conduisant son imposant char dans les nuages
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