Contexte général.
Par sa superficie (475000 km2) et par sa population (10 millions d'habitants en 1999), le Cameroun est un pays moyen d'Afrique mais sa position centrale, son bilinguisme officiel (français Anglais) son niveau de développement... lui donnent une certaine importance. Il est aussi riche d'une grande diversité sur le plans physique, humain, économique et culturel qui lui ont valu d'être désigné comme 'Afrique en miniature".
Sa population est composé d'une grande diversité ethnique, linguistique et religieuse. Cette caractéristique est à la fois une enviable richesse et un redoutable handicap pour la construction de l'unité nationale.
Le pays compte 130 ethnies qui sont autant de micro nations ayant chacune sa langue, sa structure socio-politique, ses coutumes, ses croyances. La diversité ethnique est à la fois physique et culturelle :
° Les nomades Pygmées
° Les populations côtières
° Les notables chefferies de l'Ouest
° Les montagnards du Nord-Cameroun
° Les cavaliers Foubé des plaines
Le Cameroun c'est donc 130 ethnies mais aussi 130 langues "vernaculaires" relevant de trois des quatre grandes familles linguistiques qui recouvrent l'Afrique : La famille Afro-asiatique, la famille Nilo-Saharienne et la famille nigero-Kordofanienne.
Sur le plan religieux, les Camerounais pratiquent traditionnellement "l'animisme" sous des formes variées. Depuis la conquête Foulbé, l'Islam est entré dans le Nord-Cameroun par l'aristocratie dirigeante.A la suite de la colonisation européenne, le christianisme (catholicisme et protestantisme) à partiellement pénétré le Sud-Cameroun et depuis 1960 (Indépendance) tente de s'implanter dans le Nord du pays. Il n'en résulte pas toutefois une division Nord musulman et Sud catholique.re
Aujourd'hui les principales migrations se réalisent d'une région à l'autre, mais surtout de la campagne vers la ville. Les deux grandes villes (Douala et Yaoundé) sont proche en 2015 des 2 millions d'habitants chacune.
Histoire du Cameroun. En Chantier.
La Littérature orale.
Pour les genres majeurs de cette littérature des professionnels formés dans une initiations magico-religieuse étaient garant de la transmission. Ces genres sont ceux qui connaissent un accompagnement musical tels que l'épopée, la légende, les chants rituels etc. Cette tradition est aujourd'hui connue grâce aux témoignages des bardes initiés eux-mêmes. "Donc le futur barde commençait très jeune son initiation tout au long de laquelle il recevait un traitement médical des organes du chant - la voix et les poumons - ainsi que la mémoire dont in devait devenir le professionnel. Ensuite, ayant su fabriquer tout seul son cordophone, il apprenait la musique qui était à la fois science du jeu instrumental, invention des airs mélodiques et domination de la danse et de la pantomime
Enfin, il devait se faire initier à la composition et à la mémorisation des oeuvres orales, ce qui impliquait une bonne connaissance de la rhétorique traditionnelle et un usage judicieux des formules ou phrases figées de l'art oral. Une cérémonie mystique couronnait cette formation au cours de laquelle il immolait à son art le bien qui était le plus cher. Par ce sacrifice, il scellait un pacte avec les muses ou, pour parler africain, les souffles des ancêtres, qui devaient désormais l'assister et le protéger. (P. Ngijol-Ngijol in revue "Notre Librairie" N°99. 1999 p23.). (A Suivre.