Contribution de Jean-Michel Lhubac et Marie-Josée Fages :
Les deux contributeurs sont également musiciens, enseignants en musique traditionnelle titulaires du diplôme d’Etat. En tant que chercheurs en ethno-pédagogie, ils ont publié deux ouvrages et en préparent un troisième.
Ils portent sur la transmission du patrimoine oral enfantin en Languedoc, chanté et gestuel.(voir annexe).
A ce titre, ils participent à différentes tables rondes, assises de la transmission, colloques, dont le dernier organisé par l’Université Lyon III en septembre 2011, portait sur la gestuelle et le concept de rythmique dans l’œuvre de Marcel Jousse.
« Des comptines, pour qui, pour quoi ? L’exemple du Languedoc ».
Leur propos consistera à présenter le phénomène de ce qu’ils appellent « les textes de support gestuel », littérature orale furtive, instantanée, ludique, développés dans leur dernier ouvrage : « VIRA VIRA ELECTRONET », à paraître octobre 2013 aux éditions du Trabucaire , Perpignan. Celui-ci met en lumière l’impact des comptines sur le développement psychomoteur et affectif de l’enfant, ainsi que leur aspect déterminant sur tout le développement futur de sa personnalité.
Ils y font un rapprochement entre ce phénomène, intuitivement bien connu des Anciens et appliqué par les sociétés traditionnelles partout dans le monde, et les recherches les plus récentes en matière de neurosciences (l’ouvrage devrait être préfacé par Boris Cyrulnik).
La communication du 22 mars se découperait ainsi :
1/Les textes de support gestuels, - d’où ça vient ? (éléments historiques, anthropologiques et ethnologiques en Languedoc)
-Qu’est-ce qu’on en fait ? applications pratiques et pistes pédagogiques qu’ils proposent dans leurs ouvrages et qu’ils mettent eux-mêmes en œuvre de manière actuelle
- qu’est-ce que ça deviendra ?conservation, réflexion, généralisation de la transmission dans comptines en rappport avec les cultures de monde
2/ Le rôle de la tradition dans l’oralité des comptines : polissage, quintessence et conservation du sens à travers les siècles (sens qui est à décrypter par rapport à notre époque).
3/ problématique de la création :comment continuer à inventer de telles formulettes, aussi performantes et intemporelles ?
Les auteurs de chansons pour enfants oublient de se poser les 3 premières questions énoncées ; ils reproduisent « à peu près », un schéma qu’ils suspectent et reconstituent approximativement des effets de langage oral sans souci de globalité et sans l’efficacité des comptines traditionnelles.
Nous pensons être accompagnés des responsables du Trabucaire qui pourront répondre plus particulièrement sur les questions éditoriales.