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Les Qin Miao, une force au féminin
Sur les quatre millions de Miao recensés dans la province du Guizhou, les Qin Miao ne représentent qu’une poignée de 5000 individus. A l’échelle chinoise autant parler d’une perle rare. Les ressources économique reposent pour une grande part sur les femmes qui cultivent une terre ingrate. Pour le reste, les douze villages Qin Miao reposent sur l’autonomie.
Les Miao de Basha
Ils sont une poignée à résister à l’essor économique de la Chine. C’est un choix en même temps qu’une forme de liberté. Alors que les mégapoles asphyxient leurs citadins, les irréductibles miao poursuivent leur épanouissement.
Guanyin
Au nom de la compassion chinoise
Issu du panthéon bouddhique, le bodhisattva de la compassion venu de l’Inde se métamorphose en plusieurs aspects une fois adopté en Chine. Sa mutation va jusqu’au changement de sexe alors qu’il devient une divinité extrêmement populaire.
Les trois vies du buffle
Le buffle d’eau shui niu, fait parti du paysage du sud de la Chine. Sans lui, les montagnes sculptées de rizières n’auraient pas le souffle de beauté qui leur sont connues. Pour les paysans, de l’époque mythique à aujourd’hui, l’animal est d’une valeur inestimable. En tant que tel, il est destiné à honorer les ancêtres.
Benzhu le dieu des bai
La communauté bai se forme aux environs du VII-VIIIe siècle, à l’époque des royaumes de Nanzhao et de Dali. Situé au carrefour des civilisations tibétaine et chinoise, les échanges apportent un ferment religieux enrichissant le panthéon des bai de plusieurs dieux. Benzhu, divinité polymorphe, reste le suprême dieu tutélaire.
Les masques de l’exorcisme en Chine
Presque tous les pays d’Asie ont des danses masquées. En Chine, la tradition du masque remonte à la dynastie Shang (XVI-XIe siècle av. J.-C.), du temps où la cour impériale exécutait le grand exorcisme Da Nuo. Cet héritage se retrouve dans le Nuo xi du peuple Tujia.
bleu et blanc du Guizhou,
La marque de l’indigo
Début octobre, alors que la plus secrète des provinces de Chine méridionale savoure son été indien, une dernière récolte se prépare : celle de l’indigo polygonum tinctorium. Teinture en même temps que plante médicinale, elle est le grand bleu qui habille les différentes ethnies Miao, Dong et Buyi. Associé à l’art du laran - impression des textiles à la cire perdue - voici que se dessinent les plus somptueux bleu blanc du Guizhou. Encore fabriquée de façon artisanale et villageoise la pâte d’indigo permet une palette de tons qui s’étendent du bleu pastel au vert cuivré.
Les architectes du cèdre
Luban, le dieu chinois inventeur de la scie et du rabot, a été adopté par les Dong comme saint patron des menuisiers et charpentiers. Mais cet emprunt à la civilisation Han ne serait rien sans le Nanmu, cèdre qui pousse dans les régions humides des trois provinces Guizhou, Hunan et Guangxi de la Chine méridionale. Depuis fort longtemps les Dong exploitent avec une conscience écologique très avancée leurs forêts pour en bâtir des maisons, des scènes de théâtre, des ponts et des tours.
Lusheng : le bambou chantant des miao
Les chinois attribuent au légendaire Huangdi, leur héros civilisateur, l’invention de l’écriture et celle de la musique. Son ministre lui aurait remis 12 tuyaux de bambous qui formèrent les 12 liu, étalons sonores de la gamme chinoise. L’assemblage de ces tuyaux forma l’un des plus anciens instruments de musique de l’empire, le sheng. Aujourd’hui, dans la culture han, il s’agit d’un assemblage de 17 tuyaux, alignés en cercle autour d’un réservoir de métal, joué en orchestre. Chez les Miao, ethnie du sud de la Chine, le lusheng est indissociable des fêtes locales.